" HARPOON ", jeu de simulation militaire aéronavale moderne


Principes de la guerre électronique moderne

(Détection et contre détection)


"To know tactics, know technologies."

Généralités.

Media

Ceux qui sont employés pour la détection couvrent les spectres électromagnétiques, magnétiques et sonores essentiellement.

Types de détecteurs

Radar : ondes radio, actif, direction et distance. 

Observation : lumière visible, passif, direction, distance et identité. 

MAD : champs magnétique terrestre, passif, direction, distance. 

Sonar actif : ondes sonores, direction, distance. 

ESM : ondes radio, passif, direction et type de l'émetteur. 

 FLIR/IRST : chaleur (rayonnement infrarouge), passif, direction. 

Brouillage et leurres.

Sonar passif, direction.

Radar

La portée indiquée est théorique, elle ne concerne que la haute altitude. Cf. tableau de l'horizon radar.

Le radar permet de connaître la taille radar approximative de la cible, mais seul les radars étiquetés HF ou 3D donnent l'altitude.

Les radars AS (air search) sont gênés à basse et très basse altitude : portée réduite à 5% de la normale. Les radar AS d'avions fonctionnent contre les cibles de même altitude qu'eux ainsi que 2 altitudes au-dessus, une en dessous. Les radar LD/SD (look down/shoot down) n'ont pas cette limitation. Sauf précision contraire, les radars d'avion ne détectent que dans un cône de120°, centré sur l'avant.

Les radars SS (surface search) ne détectent que les cibles de surface ou très basse altitude.

Une cible détecté par un radar le reste automatiquement tant qu'elle demeure à portée, que le radar reste branché et qu'un brouillage nouveau ne survient pas.

ESM

Cela consiste à écouter les émissions des radars adverses, pour obtenir la direction et le type exact du radar, cela à une portée dépendant de la génération d'ESM, mais généralement supérieure à la portée du radar en question, donc avant qu'il ne vous détecte. Beaucoup d'avion en ont une forme simplifiée, le RWR, qui ne signale que le fait que l'avion soit attaqué par une arme guidée par radar.

La direction est légèrement imprécise.

Mad

Détecteur d'anomalies magnétiques, monté sur avion ou hélicoptère, il permet de détecter la présence d'un sous-marin à profondeur périscopique et shallow (jusqu'à 1 mile) ou intermediate (jusqu'à 1/4 de mile). Il faut voler à basse ou très basse altitude. Tout ce que l'on sait c'est que le sous-marin est quelque part dans le rayon.

FLIR/IRST, autres infrarouge

Certains navires ont un détecteur infrarouge passif, de courte portée. Ils servent surtout d'alerte passive contre les missiles et les avions.

Le FLIR, lui, sert à des avions à détecter et identifier des cibles passivement, en fournissant une image. L'IRST sert à la même chose mais ne fournit pas d'image.

Observation

Il est encore utile de veiller, avec des jumelles, sur les alentours : c'est pas cher, ça ne se brouille pas (pour l'instant), c'est passif donc discret. Mais l'efficacité dépend du temps qu'il fait (brume, nuit, etc.) et de la visibilité de la cible : taille apparente...

Sonars actifs et passifs

Détection par ondes sonores transmises par l'eau.

Passif, c'est un hydrophone, actif il fait du bruit et recueille l'écho. Un sonar actif est comparable à un radar en avantages et inconvénients, mais en plus capricieux.

Un sonar passif peut, après plusieurs détections successives, fournir des indications sur le type de cible détecté, et même une solution de tir. Son efficacité est très dépendante du niveau de bruit de la cible, de celui du navire détecteur, de l'état de la mer, etc. Pour plus de précision, se reporter au briefing "Silent hunters", sur les sous-marins.

Le son se propage bizarrement sous l'eau, la précision et la portée dépendent des conditions climatiques locales. Donc une cible doit être redétectée à chaque tour, au contraire des radars.

Si la profondeur est suffisante, le son peut rebondir sur la limite entre eau chaude et froide. Cette frontière, le layer dans le jeu, est par définition entre les profondeurs shallow et intermédiate. Elle réduit de moitié la portée de tout sonar qui doit la traverser pour atteindre sa cible.

Lorsque l'eau est très profonde, le faisceau sonore peut être réfracté et utilisé pour une détection à longue distance, en cercle concentriques, de moins en moins efficaces. Ceci est appelée détection par zones de convergences.

Plus vous allez vite, plus vous faites du bruit, donc vous devenez sourd et facile à détecter.

On peut également larguer des bouées sonores, qui transmettent par radio ce qu'elles captent.

Les sous-marins et certains navires ont des sonars spécialisés, les AIR, pour signaler qu'il y a un sonar actif dans le secteur. Portée et précision variable selon la génération.

Brouilleurs et leurres

Navires et avions peuvent disposer de contre-mesures électroniques (ECM), dont l'efficacité est exprimée en génération, comparée à la génération du guidage de l'arme attaquante pour fournir les chances de toucher. Une curiosité : les brouilleurs de premières générations sont si primitifs qu'ils augmentent les chances de succès des missiles de 2° génération et au-delà : ceux-ci se guident sur les émissions du brouilleur.

Même principes pour les chaffs, paillettes métallisées dispersées en l'air, et autres leurres thermiques : on compare avec la génération du missile. Ca se combine bien avec l'usage des ECM, augmentant vos chances d'échapper au missile.

Il existe également des leurres plus importants, qui simulent un navire, un avion ou un sous-marin. Le principe est d'attirer l'armes vers la fausse cible, souvent sacrifiée, sauf pour les hélicoptères simulant un navire, que les missiles anti-navires ne peuvent atteindre. Cela peut également amener l'ennemi à se démasquer, le rendant vulnérable à la véritable attaque.

Le brouillage offensif implique des équipements et avions spécialisés, capables de réduire les chances de détection et surtout la portée des radars qui tentent de détecter tous les avions du groupe qu'ils accompagnent.

Les sous-marins ont aussi des contre-mesures acoustiques, toujours meilleurs dans les générations récentes, face à la génération des torpilles.

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Résumé mis à jour par Jérôme Bianquis, le 15 février 1999.